Été 2028 – Voyager en véhicule ultra léger – Partie 2

Perspective photo réaliste du véhicule ultra léger Partie 2

Cet perspective correspond à la suite du voyage en véhicule ultra léger.


 

Carnet de voyage

 

Jour 1 : 13 juillet 2028 Toulouse- Mende

Aujourd’hui, on a prévu de faire 300 km, c’est une grosse étape, mais ça nous permettra de voir comment on se sent avec le véhicule. Je pense qu’on ajustera la longueur de nos étapes au cours du voyage.

Aux aurores, on a mis nos affaires dans le coffre du véhicule, on a pris des rechanges pour une semaine, les affaires de camping, de la nourriture et quelques autres bricoles. On a essayé d’éviter de prendre des affaires superflues pour ne pas trop rajouter de poids dans le véhicule. On est parti avec un coffre rempli aux 2/3.

La première galère est venue du GPS, le trajet proposé par celui-ci nous a fait emprunter des routes peu fréquentables en VULL. Nous avons emprunté une grande départementale, ça n’a pas du tout été agréable, on s’est fait pas mal klaxonner parce qu’on n’était pas assez rapides. Certaines voitures nous dépassent à toute allure, parfois sans clignotant, parfois en nous frôlant… On a donc choisi de s’arrêter un peu pour mieux réfléchir à notre trajet. On a décidé de ne plus suivre bêtement l’itinéraire proposé par le GPS pour faire du sur-mesure en privilégiant les petits axes routiers. Ça nous a pris un peu de temps de choisir les bonnes routes, et on s’est rendus compte que le trajet pour atteindre Saint-Flour s’allongeait de plus de 50 km. On n’atteindra sûrement pas notre objectif ce soir.

On a rapidement pris conscience que même si le trajet est plus long, on a pris la bonne décision : la conduite est bien plus agréable, on découvre des paysages magnifiques ! Ça peut paraître con dit comme ça, mais c’est vraiment beau la France en été.

Pour l’instant, nous sommes plutôt contents de ce premier jour en VULL. On ne se sent pas enfermés, on profite des paysages, des odeurs, des bruits de chaque lieu que l’on traverse. Ce qui est incroyable c’est de voir les changements de paysages au cours du trajet, la végétation, les cultures agricoles, l’architecture évoluant au fur et à mesure de notre avancée.

Aujourd’hui, on était sur du 32 °C à l’ombre, j’avais peur d’avoir trop chaud à pédaler sous cette chaleur, mais finalement on reçoit pas mal de vent ce qui nous rafraîchit constamment. Il faut dire, on n’a pas non plus pédalé comme des bourrins, on s’est pas mal reposés sur la batterie.

De plus la conduite est vraiment agréable, on ne sent pas les kilomètres passer, la batterie décuple notre puissance, on a l’impression que seule la force de nos muscles fait avancer le véhicule à des vitesses proches de 50 km/h, on a l’impression d’être très puissant, c’est grisant !

Finalement, nous ne sommes pas arrivés jusqu’à Mende, nous nous sommes arrêtés avant, dans un camping.

 

Voici les statistiques de notre premier jour de voyage :

Capture d'écran détaillant les caractéristiques du trajet parcouru.
Capture d’écran détaillant les caractéristiques du trajet parcouru. Cliquez pour agrandir

Aujourd’hui on a passé un peu moins de 6 heures à pédaler, j’avais peur d’avoir mal partout comme ça peut être le cas sur un vélo classique, mais finalement, ça va. La posture assise dans le véhicule est plutôt agréable. De plus, l’assistante électrique (qui fournit tout de même les 3/4 des efforts) est top, on ne s’épuise pas à avancer, l’effort s’apparente plus à une marche qu’à un exploit physique.

Le compteur du véhicule nous indique qu’on a fait 246 km aujourd’hui avec une moyenne de 43,2 km/h. Les batteries ont fourni 512 watts/h. Pour faire le même trajet avec une voiture classique de type twingo, il aurait fallu presque 100 x plus d’énergie !

Quelques coups de soleil ont brûlé nos bras et notre visage. Demain, on mettra de la crème solaire.

Arrivés au camping, on a planté la tente, mis le véhicule à charger puis on est partis visiter le village d’à côté. On a trouvé un bar sympa, on s’y est installés et on a fini par passer la fin d’aprèm là-bas.

Croquis du lieu où on a pique-niquer

Jour 2 : 14 juillet 2028  Mendes (ou presque) – Montfrin

Le lendemain, au petit déjeuner, nous avons pris le temps de bien réfléchir à l’itinéraire à prendre. On ne veut pas se faire avoir comme hier. On a ensuite plié bagage et on est partis en milieu de matinée.

Sur le chemin, nous sommes tombés sur un lac magnifique et nous avons décidé de nous y arrêter pour nous baigner, avec une chaleur pareille il aurait été dommage de ne pas le faire. Nous avons piqué une tête, mangé et fait une sieste pour laisser passer les grosses chaleurs du début d’après-midi et on est repartis.

On n’a peut-être pas beaucoup avancé aujourd’hui, mais nous avons apprécié notre journée.

En milieu d’après-midi, on est arrivés dans un village en fête. Nous avons décidé de nous arrêter là et d’y passer la nuit. Après avoir trouvé une auberge, nous avons profité des festivités. 

J’aime l’ambiance de ces fêtes, c’est animé, on y mange et on y boit toujours bien et on rencontre plein de personnes. Les grands-parents sont heureux d’être avec leurs petits-enfants et les parents contents de retrouver leurs souvenirs d’enfance…

Fête du village

Jour 3 : 15 juillet 2028 Montfrin – Voiron

On n’a pas pu recharger les batteries cette nuit, elles sont vides aux 3/4, on a de quoi faire à peu près une centaine de kilomètres avant de tomber complètement à sec. L’objectif de la matinée va être de trouver une station Lezgoo pour changer les batteries et ne pas être en rade à devoir rester bloqués deux heures à recharger nos batteries sur une prise classique. Sur l’application téléphone de Lezgoo une borne est indiquée à moins de 20 km, mais celle-ci est signalée comme hors service. La suivante est à 90 km de là, elle n’est pas tout à fait sur notre trajet, mais on avancera tout de même plus si on fait un détour que si on s’arrête pour brancher nos batteries.

Les quelques kilomètres qui nous séparent de la borne sont un peu tendus, la batterie est presque vide. On finit par arriver avec moins de 5 % de charge.

Le changement des batteries a été plutôt simple. Il suffit d’ouvrir la fermeture éclair pour enlever la toile qui protège les batteries, on scanne le QRcode et on remplace les unités vides par des pleines.

Le village où l’on a changé les batteries était vraiment sympa, on ne serait jamais passés par là si on n’avait pas eu besoin de changer les batteries, alors c’est une bonne surprise. On décide de déjeuner sur place puis de visiter le coin avant de repartir.

Ce soir, on dort à Voiron chez un ami d’enfance qui habite là-bas.

 

Jour 4 : 16 juillet 2028 Voiron – Thonon-les-bains

Aujourd’hui, on passe par les Alpes. Les batteries sont pleines et c’est tant mieux, c’est elles qui vont nous fournir la majeure partie de l’énergie nécessaire à la montée des cols

Le beau temps n’est pas au rendez-vous. L’air est moite, le ciel est lourd, prêt à s’effondrer. Je sens que ça ne va pas être le meilleur jour pour rouler !

Malgré les nuages noirs qui nous menacent, les paysages sont imposants et prodigieux, je crois que le ciel ajoute à l’ambiance de la scène, c’est sublime ! Tout est calme, mais on sent que ça ne va pas durer, le ciel est sous tension.

En milieu d’après-midi, alors que nous dépassons le col de la Colombière, le ciel a craqué, les premiers bruits de foudre au loin apportent les premières gouttes de pluie. Le déluge a rapidement suivi, on n’a pas insisté et on s’est réfugiés dans le café d’une auberge pour se mettre à l’abri et se réchauffer à l’aide d’une boisson chaude.

Une heure après, l’averse était passée, nous avons décidé de repartir pour trouver un camping et y passer la nuit. À l’extérieur, l’ambiance était tout autre, l’air plus frais, la tension palpable avant le déluge était retombée. L’odeur caractéristique du bitume chaud mouillé nous a accompagnés jusqu’au camping.

Route de montagne avant l’orage

Jour 5 : 17 juillet 2028  Thonon-les-Bains – Merzhausen

 

Aujourd’hui, on a prévu de pas mal avancer pour arriver en Allemagne en fin d’après-midi. On a 350 km à faire. On se lève aux aurores, on plie nos affaires et on part. Le déjeuner, on le prendra sur le chemin lorsqu’on croisera une boulangerie. Je suis sûr qu’il y a des spécialités boulangères à découvrir dans le coin (c’est le cas partout en France, il y a toujours quelque chose de nouveau à manger dans chaque boulangerie que l’on croise, je ne pense pas que ce soit différent en Haute-Savoie.)

L’air est frais ce matin, l’orage d’hier a bien fait baisser la température. Heureusement que le carénage du véhicule nous protège du vent ! On pédale avec bien plus de vigueur quand il fait froid, ça nous aide à nous réchauffer.

 

Aujourd’hui est un jour particulier, car on arrive en Allemagne, mais également parce que l’on passe la barre des 1000 km depuis le début de notre voyage.

Premier bilan de ces 1000 premiers kilomètres : Top ! À part quelques galères, on se régale.

On s’est rendus compte qu’en termes de coût, le transport en VULL nous coûte presque rien. La location du véhicule et l’abonnement pour 1 mois au service LEZGOO nous coûtent moins de 300 euros. En comparaison à une voiture classique, le transport nous aurait coûté au moins quatre fois plus cher.

 

Jour 5 : 17 juillet 2028  Merzhausen – Stuttgart

 

Aujourd’hui, c’est notre premier jour en Allemagne !

C’est indéniable, voyager sur les routes allemandes est bien plus agréable que sur les routes françaises ! Nous ne sommes plus dans la crainte permanente de nous faire percuter par une voiture qui tente de nous dépasser, trop pressée d’aller je ne sais où, fini le bruit incessant des moteurs qui foncent vers nous pour nous rattraper. Enfin ! Après plus d’un siècle de domination sans partage des routes, ce ne sont plus les voitures qui dictent leur rythme. En Allemagne, c’est 50 km/h max sur la majeure partie des routes, et on sent la différence avec les routes françaises à 80 km/h. En France, sur ces routes-là, dès qu’on est trop en dessous de cette limite, on nous fait bien comprendre qu’on gêne. Les routes ne se partagent pas en France et ça se sent. Depuis qu’on est en Allemagne, on croise une bien plus grande diversité de véhicules. Les VULL sont très nombreux ici en comparaison à la France.


 

Éléments du présent qui ont guidé cette perspective future

 

A.L


 

 

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